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"L'histoire qui se déroule sous notre nez devrait être la plus nette, et pourtant c'est la plus trouble".
Tony, le narrateur, nous raconte son adolescence, assez banale, en apparence. Un événement dont il comprendra plus tard l'importance survient alors qu'il est sur le point de basculer dans l'âge adulte. Un de ses meilleurs amis, perdu de vue depuis quelques mois suite à une brouille au sujet d'une fille, s'est donné la mort. Ce garçon, extrêmement brillant, étonnait ses camarades, tout autant que le professeur de philosophie, par son raisonnement implacable et sa personnalité hors du commun. S'est-il donné la mort, comme le suggère la mère de Tony, parce qu'il était trop intelligent ? Tony s'interroge quelque temps mais la vie continue son cours et la page se tourne. Le temps passe, Tony se marie, devient le père d'une petite fille puis divorce quelques années plus tard. Le reste de sa vie se passe sans encombre, jusqu'au jour où il reçoit un courrier concernant Adrian, cet ami qui s'était suicidé, autrefois.
Ce livre est difficile à résumer correctement dans la mesure où une partie de l'histoire nous échappe à la première lecture. J'ai d'ailleurs éprouvé le besoin, une fois le livre terminé, d'en relire de longs passages, à la lumière de ce que j'avais appris à la toute fin de l'histoire. Ce n'est qu'au terme de sa vie que le narrateur se rend compte qu'un élément central de sa jeunesse lui a totalement échappé. Il revisite alors son histoire à l’affût de détails que sa mémoire avait occulté.
"La fille qui danse" est un roman assez exigeant, qu'il est préférable de lire quasiment d'une traite pour garder en mémoire le plus possible de détails. Encouragée par de bons retours sur ce livre, je ne me suis pas découragée et j'ai bien fait car la fin est tout à fait bluffante.
Une fois n'est pas coutume, je finirai mon billet par une citation qui résume ce que je garderai de ce livre :
"Combien de fois racontons-nous notre propre histoire?
Combien de fois ajustons-nous, embellissons-nous, coupons-nous en douce ici ou là? Et plus on avance en âge, plus rares sont ceux qui peuvent contester notre version, nous rappeler que cette vie n'est pas notre vie, mais l'histoire que nous avons racontée au sujet de notre vie. Racontée aux autres, mais - surtout - à nous même".
Une très belle découverte, que je dois à Lou, chez qui j'ai gagné ce livre l'an passé, à l'occasion du mois anglais..
Folavril 21/07/2015 13:16
sylire 24/07/2015 23:18
Géraldine 05/07/2015 13:37
sylire 24/07/2015 23:18
Praline 02/07/2015 13:06
sylire 24/07/2015 23:17
canel 01/07/2015 20:38
sylire 24/07/2015 23:17
somaja 29/06/2015 20:43
sylire 24/07/2015 23:15