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Ce qui compte, ce sont les liens d'affection qui relient les gens entre eux, formant une toile immense et invisible sans laquelle le monde s'écroulerait. Le reste, auquel on consacre la plus grande partie de son temps en prenant des airs très sérieux, n'a que peu d'importance.
Certains livres restent à jamais liés aux périodes durant lesquelles on les a lus. Ce sera le cas du "vieux chagrin", que j'ai lu dans les jours qui ont suivi le 13 novembre 2015. C'était, par chance, la lecture qu'il me fallait, une lecture réconfortante qui met en lumière le meilleur de l'humain quand on doit lutter pour oublier le pire.
Comme j'ai aimé retrouver chaque soir le calme des rives du Saint Laurent où se situe la maison du vieil écrivain et de son chat "le vieux chagrin" ! Cet écrivain, double de Jacques Poulin, aime les plaisirs simples de la vie. Ses livres racontent avec poésie des rencontres amicales ou amoureuses, des voyages et des rêves éveillés. L'écrivain passe habilement de la fiction au réel, tout au long de l'histoire. Les deux se mêlent et se nourrissent mutuellement. C'est une jolie histoire d'amour et d'amitié mais aussi une réflexion sur la création littéraire et sur l'autofiction. Ce que j'apprécie également quand je lis cet auteur, c'est de retrouver des éléments des romans précédents comme la vieille camionnette Volkswagen, qui finit par devenir un personnage à part entière.
Les livres de "Jacques Poulin" ont sur moi un effet incroyablement apaisant. Mais quel mal pour les dénicher dans les librairies françaises ! Je ne comprends pas que cet auteur ne soit pas davantage connu et reconnu en France.
Une lecture "doudou", sans être aucunement mièvre.