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Dans le premier opus (l'Arabe du Futur 1/ 1978-1984), Riad Sattouf nous racontait sa petite enfance, de la naissance à 6 ans. Né d'une mère bretonne et d'un père syrien, Riad a été confronté à deux cultures qui lui font faire le grand écart. Entre sa grand-mère bretonne et sa grand-mère syrienne, il était difficile de trouver un quelconque point commun. La singularité de l'enfance de Riad m'avait frappée à la lecture de ce premier tome. Je dois même dire que je m'étais demandé s'il ne forçait pas le trait quand il évoquait la vie quotidienne et Libye et en Syrie. L'aveuglement du père par rapport aux régimes dictatoriaux en vigueur m'avait sidérée tout autant que l'effacement de sa mère devant son mari.
Dans le deuxième opus, qui couvre les années 1984 et 1985, Riad découvre l'école. J'ai été de nouveau interloquée par ce que rapporte l'auteur. On est dans la même lignée que le premier tome. Le père de Riad est toujours aussi peu critique vis à vis du régime d'Hafez-Al-Assad. En revanche, et cela m'a fait plaisir, il m'a semblé que la mère s'affirmait davantage. Quant au petit Riad, il ne veut pas décevoir son père. Il met donc un point d'honneur à se comporter un bon petit écolier syrien, subissant sans broncher la méchanceté de la maîtresse et l'injustice qui règne à l'école. Je ne vous cacherai pas que certaines situations sont si grotesques et ubuesques que cela en est presque dérangeant. L'humour et l'autodérision, omniprésents, atténuent toutefois cette impression.
Deux autres tomes sont prévus, le 3ème est en cours d'élaboration, je crois. Je m'en réjouis car c'est une BD vraiment très plaisante à lire. Les dessins sont savoureux et le texte tout autant.
L'avis de Jérôme
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