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Mei est une jeune chinoise de 17 ans, vive, intelligente et romantique. Coupée de sa famille, l'adolescente travaille comme une quasi-esclave dans une usine de textile. Grâce aux automatismes acquis, elle laisse parfois vagabonder ses pensées. Ces petites bulles de liberté lui permettent de tenir le coup.
Quelques semaines avant noël, seule période de l'année ou chaque ouvrière retrouve sa famille, Mei se fait punir pour un geste de rébellion. Sa punition sera de passer seule les fêtes au dortoir. Ces quelques jours, qu'elle appréhende tant, ne se passeront pas comme prévu.
Il ne faut pas trop en dire pour préserver le suspense mais sachez que Mei va vivre une histoire d'amour aussi merveilleuse qu'éphémère. Le cœur serré, nous pressentons que le retour à la réalité sera terrible. Mei en est consciente également mais choisit de vivre l'intensité du moment et nous la comprenons.
"La fabrique du monde" dénonce l'exploitation des jeunes chinoises dans les industries textiles. C'est également une bouleversante histoire d'amour qui m'a fait penser au chef-d'oeuvre de l'écrivain japonais Yasushi Inoué "Le fusil de chasse". On y retrouve la même intensité dramatique.
Le format audio convient parfaitement bien à ce court roman fort bien interprété par Elodie Huber.