Audiolib 2016 (grasset) - 5 h 40
C'est la deuxième fois que j'évoque "Petit pays" sur ce blog.
Voici mon billet sur la version papier :
Gabriel est un jeune garçon d'une dizaine d'années qui coulait une enfance heureuse au Burundi avant que la situation politique de son pays ne se dégrade. Nous sommes dans les années 90. Né d'un père français et d'une mère d'origine rwandaise, Gabriel habite dans l'impasse d'un quartier résidentiel. Avec ses copains, il joue dans l'impasse quand il ne vole pas des mangues dans les jardins des voisins. La vie est douce pour le petit métis. Quand ses parents se séparent, c'est un premier choc mais le grand choc de son enfance sera la guerre civile au Rwanda puis au Burundi. Il apprendra alors qu'il est tutsi. Jusque-là, il ne connaissait même pas ce mot.
Ce roman, écrit dans une langue chaude et colorée, ma enchantée. La description des paysages, des odeurs, des couleurs de l'Afrique est particulièrement réussie. Avec une plume truculente et rythmée, Gael Faye nous raconte ses aventures de petit métis. On peut faire le rapprochement avec Le petit Nicolas mais également avec l'enfance de Dany Laferrière. J'ai plusieurs fois éclaté de rire (une histoire rocambolesque de vélo volé est à mourir de rire). J'ai bien aimé, également, le rapport aux livres du jeune garçon. Quand ses parents se se séparent et que la vie a perd de sa saveur, il se console dans la lecture d'ouvrages que lui prête une de ses voisines.
La dernière partie du roman est une véritable douche froide. Le contraste entre l'innocence de l'enfance et l'horreur de la guerre civile est saisissant. L'enfant est confronté brutalement à une extrême violence. Gabriel avait bien remarqué que son petit monde était en pleine évolution mais comment aurait-il pu imaginer que ce havre de paix deviendrait un enfer et que ses jeunes amis se transformeraient en meurtriers ? Toute l'absurdité des guerre ethniques nous apparaît au travers des yeux de cet enfant.
Un premier roman particulièrement réussi.
Et maintenant, voici mon ressenti sur la version audio :
Selon moi, la version audio n'est pas à la hauteur du roman papier. C'est l'auteur lui-même qui lit son texte, ce qui est rarement une bonne idée. Comme c'est un rappeur, on aurait pu imaginer qu'il donne à son texte une totalité originale et particulière. Hélas, J'ai trouvé son interprétation assez plate et décevante. Pour tout vous dire, j'ai abandonné mon écoute au tiers pour ne pas gâcher la bonne impression que m'avait fait le texte en version papier.
Dommage pour la version audio mais je confirme que c'est un très bon roman !
Lu dans le cadre du Prix Audiolib 2017
Laure 15/04/2017 17:07
sylire 15/04/2017 18:26
Estellecalim 05/04/2017 18:50
sylire 15/04/2017 18:24
enna 03/04/2017 09:17
sylire 15/04/2017 18:23
Violette 02/04/2017 21:10
Alex-Mot-à-Mots 31/03/2017 13:40
sylire 01/04/2017 21:53