
Ecoutez lire (Gallimard 2015) - 8 h 30 - lu par Benjamin Jugers et Sarah Stern
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Anouk Neuhoff
J'ai découvert la plume de Tracy Chevalier avec deux très beaux portraits de femme : "La jeune fille à la perle", son roman le plus connu puis "Prodigieuses créatures", qui m'a enchantée. Avec "la dernière fugitive", c'est de nouveau un portrait de femme que nous propose Tracy Chevalier. Cette fois, nous voyageons au fin fond de l'Ohio, en 1850, aux côtés d'Honor, une jeune quaker d'origine anglaise, fraîchement débarquée en Amérique après un long voyage particulièrement éprouvant, puisqu'elle perdra sa sœur quelques jours avant d'arriver à destination. Cette dernière devait épouser un membre de leur communauté.
Honor est accueillie très froidement par l'homme qui devait épouser sa sœur. Pour sortir de cette maison où elle n'est pas la bienvenue, la jeune fille ne voit pas d'autre solution que de se marier et choisit l'homme qui semble correspondre le mieux à ses valeurs. Son mari ne la déçoit pas mais elle ne s'entend pas avec sa belle-famille. Honor ne comprend pas que cette dernière refuse d'aider les esclaves fugitifs alors même que leur communauté rejette l'esclavage. La jeune femme porte bien son prénom. Elle est droite, honnête et en accord avec ses valeurs. Elle se met donc à agir comme elle le sent, désobéissant à sa belle-famille.
C'est le troisième ouvrage que je lis de Tracy Chevalier et chaque fois je me passionne pour l'univers qu'elle me propose. J'ai découvert avec beaucoup d'intérêt les us et coutumes de la communauté quaker et notamment l'art du quilt (sorte de patchwork) que pratiquent les femmes. Honor est très douée pour la couture et s'évade en créant de superbes ouvrages.
On ne peut pas qualifier "la dernière fugitive" de roman historique mais l'ouvrage permet de se faire une idée des dernières années de l’esclavagisme en Ohio. On découvre une population divisée en trois catégories : ceux qui osaient aider les fugitifs, ceux qui, bien qu'étant contre l’esclavagisme, avaient peur de s'opposer à la loi et enfin ceux qui, parce qu'ils cautionnaient le système ou y trouvaient un intérêt personnel, dénonçaient les fugitifs.
Un roman à découvrir, si ce n'est déjà fait.
Précision : la version audio est une version abrégée mais cela n'a pas perturbé ma lecture. Je ne m'en suis aperçue qu'après avoir rédigé mon billet. Je préfère toutefois écouter une version intégrale car je l'aime pas l'idée de coupes dans un texte, même si c'est avec l'accord de l'auteur.
Merci à l'amie qui m'a prêté ce livre.


gambadou 01/10/2019 21:59
sylire 06/10/2019 18:32
yueyin 30/09/2019 20:56
sylire 06/10/2019 18:31
Emma 30/09/2019 08:42
sylire 06/10/2019 18:30
Enna 28/09/2019 16:03
sylire 29/09/2019 13:12
rachel 27/09/2019 16:55