Je suis devenue une adepte du livre audio (en alternance avec le livre-papier) et dans ce domaine je privilégie les classiques. On trouve plusieurs sites qui proposent des livres audio gratuits. J’ai littéralement craqué pour une voix, celle de Victoria (au fil des lectures). David Copperfield faisant partie de ses propositions de lecture, j’ai sauté sur l’occasion de découvrir (e
nfin) ce grand auteur.
Pour ceux qui ne connaissent pas du tout Dickens , il s’agit d’un écrivain anglais très célèbre, qui a rencontré un grand succès de son vivant (1812 – 1870). Ses œuvres continuent à être rééditées et sont adaptées régulièrement au cinéma. David Copperfield est l’œuvre la plus connue.
Résumer « David Copperfield » est un crève-cœur car l’oeuvre est si dense et si riche qu’on ne peut lui rendre hommage en quelques lignes. La lecture audio dure plus de 40 heures et s’est étalée, en ce qui me concerne, sur plus d’un mois.
Pour bâtir cette histoire, Charles Dickens s’est inspiré de quelques épisodes de sa propre enfance. Le cheminement vers son métier d’écrivain se rapproche également de celui de son héros. Une grande partie de l’histoire est toutefois le fruit de sa (très fertile) imagination.
Les premières phrases : "Serai-je le héros de ma propre histoire ou quelque autre y prendra-t-il cette place ? C’est ce que ces pages vont apprendre au lecteur. Pour commencer par le commencement, je dirai donc que je suis né un vendredi, à minuit (du moins on me l’a dit, et je le crois). Et chose digne de remarque, l’horloge commença à sonner, et moi, je commençai à crier, au même instant".
La proximité avec le narrateur s’installe immédiatement. David dit « je » et s’adresse au lecteur, faisant de lui son confident pour évoquer ses souvenirs de jeunesse. Le récit est chronologique mais de temps en temps le narrateur nous fait deviner à demi-mot ce qui peut se passer ensuite. Ces allusions attisent la curiosité, sans gâcher l’effet de surprise.
Dans le petit monde de David Copperfield, nombreux sont les personnages qui mériteraient un développement : la vieille et fidèle bonne Pegotty, la tante Betsey Trotwood (sorte de fée déjantée), Monsieur Micawber (le viel ami), Monsieur Dick (simple d’esprit dont s’occupe la tante Betsey). Il y a aussi le
s amis de pension : Steerforth et Traddles, la petite Emily et son oncle... Tous ces personnages sont les protagonistes d’histoires parallèles dans lesquelles David joue un rôle. Grâce à eux tous, David se forge une expérience de la vie et acquiert la sensibilité qui fera de lui un grand écrivain.
On le voir affronter avec courage la mort de sa mère et la brutalité de son beau-père, la pension et l’entrée précoce dans le monde du travail (le jeune garçon se trouve propulsé dans le monde ouvrier londonnien, bien éloigné de son milieu d’origine). Recueilli par la tante Betsey, il est sauvé d’un avenir qui s’annonçait bien sombre pour lui. Si David fait preuve d’une grande maturité dans son enfance, le tournant de l’adolescence lui réussit moins. Il fait des choix peu judicieux, qu’il paiera cher par la suite. Heureusement pour lui, d’une certaine façon, des difficultés financières le ramènent dans le droit chemin… Peu à peu il perd sa naïveté et chemine vers la sérénité.
