A quelques jours d’intervalle, il m’a été proposé de découvrir deux ouvrages de la collection « l’instant libre », provenant d’une maison d’édition franco-québécoise « Transit Editeur », que je ne connaissais pas Je me suis laissée tenter...
Ni Roméo(s), ni Juliette(s) - Chrystelle Bonnet
Sur le thème inépuisable des relations hommes-femmes, Chrystelle Bonnet nous propose une série de petites histoires sans grand rapport les unes avec les autres. Un fil conducteur toutefois : un lien de parenté entre les personnages. Pour nous y retrouver, une liste de prénoms nous est proposée, indiquant le lien qu'il ont avec un ou plusieurs personnages.
Les romantiques iront se rhabiller car, comme le laisse entrevoir le titre, il n’y a ici ni Roméo(s), ni Juliette(s) ! Les personnages ont moins de quarante ans. Ils se trompent, se quittent, ont des aventures sans lendemain. Il est pas mal question de sexe, mais les quelques scènes évoquées relèveraient plutôt du genre comique qu’érotique (je pense notamment à l’histoire intitulée « Rocco et ses frères », particulièrement hilarante).
C’est un livre que je recommande, on rit mais pas seulement car il est aussi question de l’usure du couple, des frustrations que la monotonie peut engendrer sur le long terme…
Quelques jours après ma lecture, je mélange déjà les histoires et les personnages mais j’en garde un très bon souvenir.
Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir - J. Heska
Le second ouvrage est inclassable au niveau de du genre : roman psychologique ? de science fiction ? journal intime ? fable ? Un peu tout cela à la fois…
C’est l’histoire de Jérôme, un gentil garçon du genre « pas populaire » voire « tête de turc », qui en a assez de souffrir de la méchanceté de ses congénères et décide de se rebeller, à sa façon. Pour cela il a l’idée de créer une association destinée à lutter contre les méchants nommés ici les « antipathes », partant du principe que l’union fait la force. Le mouvement va prendre une ampleur inattendue, dépassant de loin la volonté de départ de Jérôme…
Voilà un livre qui ne pourra laisser indifférent les « gentils », qui se reconnaîtront. Quand aux « antipathes », admettront-ils qu’ils le sont ? J’en doute. Pour les besoins de la démonstration, les catégories intermédiaires sont ignorées, ce qui donne une vision caricaturale des relations humaines, mais pose les bases d'une réflexion sur le sujet.
Un petit livre rigolo pour faire un peu de philosophie sans se prendre la tête, vite lu et vite oublié, aussi, sans doute !