Calmann-Levy août 2013 - 204 pages
Alex, le narrateur, revient sur ses années d'enfance à Casablanca. Né en captivité pendant la guerre 39-45, parce que sa mère, italienne, avait été accusée d'espionnage, le narrateur n'a connu une vie de famille "normale" qu'après la guerre. Son père, français et officier de la marine, était un homme intelligent et cultivé, qui a consacré beaucoup de son temps à Alex, lui enseignant les valeurs humaines auxquelles il croyait.
On se promène dans le Casablanca de l'époque, aux murs blancs et à la population cosmopolite. La famille d'Alex n'était pas sectaire et côtoyait les autres communautés. C'est ainsi que le jeune garçon s'est enrichi de différentes cultures, encouragé par son père.
On le retrouve adulte dans la ville de son enfance, pour un pèlerinage particulier, puisqu'il a décidé de rapatrier en France le corps de son père. On ressent beaucoup d'émotion dans ce retour aux sources et cette immersion dans le passé familial.
Ce livre est avant tout l'hommage à un père disparu trop tôt. En toile de fond, l'histoire du Maroc, de la fin de la seconde guerre mondiale à la fin protectorat français en 1956. je ne sais pas à quel point ce roman est autobiographique mais d'après ce que j'ai lu ici ou là, l'histoire d'Alex ressemble beaucoup à celle de René Guitton, écrivain humaniste engagé.
Un bon roman, aux allures autobiographiques.
Lu en avant première grâce à l'opération organisée par Libfly et Le Furet du Nord